Sac et emballages (2021-2022)

1/ Préambule : les emballages en plastique dans nos vies

Les emballages correspondent à 45,5 % de la consommation de plastique, en France en 2017 ! C’est dire l’importance de ce secteur dans cet enjeu environnemental.

Depuis 2017, les sacs plastiques jetables sont interdits à la vente et ont été remplacés par des sacs en plastique réutilisables ou en tissu. Mais ces efforts doivent se poursuivre à tous les niveaux (collectivités et individus) car il reste encore beaucoup d’emballages plastiques dans nos vies… Il suffit de regarder notre poubelle pour s’en convaincre ! Plutôt que de la nourriture emballée dans du plastique, on peut acheter en vrac et stocker les aliments dans des bocaux en verre que l’on réutilise ainsi à l’infini…. Plus d’idées ici.

2/ Les premiers résultats de Plastique à la loupe (sur la période 2021-2022)

Dans le cadre de Plastique à la loupe, les collégiens et lycéens participants ont été amenés à s’intéresser aux déchets de type « sac et emballage » qui regroupent tous les plastiques permettant de renfermer un produit solide (aliment, mouchoir,…). Voici ci-dessous les résultats qui en sont ressortis.

En chiffre

Pollution plastique sac et emballage

5 080 déchets de la catégorie « sac/emballage » en plastique retrouvés sur l’ensemble des 239 sites étudiés.

sacemb1

67% des sacs/emballages retrouvés étaient sur les berges, les 33% autres sur les littoraux.

Graphique pollution sac et emballage

12% des macrodéchets collectés sur l’ensemble des sites étudiés sont des « sacs/emballages ». En effet, les « emballages fin/paquet de confiserie et chips » sont en en 3ème position du « top5 » des déchets les plus collectés sur les berges.

En représentation cartographique
Carte Présence sacs et emballages

Sur le littoral, 88 des 96 sites étudiés sont pollués par « sac/emballage » avec un maximum localisé en Manche où l’on trouve près de 360 déchets sur 100 m. La médiane1 est de 2 425 déchets/100m, ce qui est conséquent.

Sur les berges des cours d’eau, la médiane est moindre avec 18 déchets sur 100m mais reste non négligeable. Seuls 33 des 143 sites étudiés ne sont pas pollués par les « sacs/emballages ». Le maximum de pollution est localisé sur la Seine avec 1 562 déchets/100m.

1 La médiane correspond à la valeur « x » qui partage en deux la série de données. Il y a autant de valeurs inférieures à la médiane « x » que de valeurs supérieures.

Points de vigilance sur l’interprétation de la carte

La carte montre pour chaque site la quantité de déchets collectée au temps t du prélèvement, constituant ainsi une photographie en « instantané » de la pollution du site par déchet de type « sac/emballage ». Pour chaque site, les résultats obtenus sont dépendants des événements précédant le prélèvement (conditions météorologiques, regroupement de population, évènement de nettoyage…).

Au-delà du paramètre temporel, la configuration spatiale de chaque site influe aussi sur l’accumulation ou non de déchets sur la plage ou la berge (berge convexe/concave, pente, exposition au vent, courant…).

Ainsi, lorsque l’on veut comparer des sites entre eux, il est important de garder à l’esprit que les différences remarquées ne sont pas seulement dues au degré de pollution d’une région, mais surtout aux paramètres temporels et à la configuration spatiale du site.

3/ Pour aller plus loin sur les sacs et emballages en plastique :

  • Des initiatives de Zero Waste pour limiter les emballages plastiques

https://www.zerowastefrance.org/